Sur
huit générations, nous avons une mémoire
des guerres, des épidémies, des famines, des
changements de climats. A titre d'exemple, voici ce qu'écrit
Nina Canault dans son ouvrage "Comment paye-t-on les
fautes de ses ancêtres" :
" La défaite des Serbes
au Kosovo, il y a six cents ans, à l'issue de la bataille
du 28 Juin 1389, a fait perdre au tout jeune Etat Serbe son
indépendance (en particulier après la chute
de Constantinople) - défaite devenue quasi deuil national
et chantée dans diverses chansons de gestes depuis
des centaines d'années. Le traumatisme ancestral du
peuple serbe est réactivé le 28 Juin 1914, lors
de la visite à Sarajevo de
l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche-Hongrie, une
visite ressentie comme une provocation, le jour anniversaire
de la perte du Kosovo, par les serbes. Il y sera assassiné,
ce qui va déclencher la guerre de 1914-1918 et ses
millions de morts.
L'histoire se répète (comme par un télescopage
du temps) le 28 juin 1989 avec la commémoration, par
Milosevic, de la défaite du Kosovo de 1389, et le retour
des restes de saint Lazare (prince serbe Lazare) assassiné
le 28 Juin 1389 par les musulmans-ottomans. Ce sera le déclencheur
du massacre (génocide) des musulmans d'Albanie et du
Kosovo. Une revanche, six cents ans après un traumatisme
national, dont le deuil n'avait jamais été fait."
Les
deuils traumatiques : Accidents, Assassinats, Guerres, Génocides,
Catastrophes naturelles, Suicides, Mort sans sépulture,
Deuil de l'animal de compagnie.
Penser aux prénoms Laurent, Christophe,
Noé, Sandrine...
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